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Spécialité Arts Plastiques // galerie Marian Goodman // Cerith Wyn Evans


Cette exposition se compose de trois installations, la lumière prédomine dans chacune des trois salles : sa nature, sa propagation, sa perception, sa réception.


Au rez-de-chaussée il y a cinq œuvres et un arbre. Les œuvres sont des rectangles de néons suspendus au plafond. Inspirées de Frank Stella, les lignes blanches des néons représentent la réserve des black paintings de l’artiste américain. La lumière que diffusent ces néons est tellement forte, que les photographies en donnent un effet coloré. Cerith Wyn Evans cherche cet effet avec la lumière pour jouer avec notre perception. Il décide de laisser les fenêtres de la pièce refléter ces intenses lignes lumineuses pour troubler encore davantage notre regard, et augmenter l’impression de grandeur, d’espace.

Une autre particularité de ces néons est que la structure qui les porte, à l’arrière, « cache » des motifs géométriques mais différents de ceux des traits lumineux, tout en jouant de symétrie. Leur disposition permet de les faire interagir, se superposer.



Ces tableaux lumineux suspendus organisent l’espace et amènent à faire se promener le spectateur, et lui font perdre ses repères, comme un labyrinthe. Cela s’accentue avec l’arbre aux branches raidies par des tuteurs, droites comme les lignes de néon, qui se révèle être en train de tourner lentement sur lui-même, amenant un effet de perte, de confusion.


En descendant au sous-sol, on trouve également une installation qui joue avec la suspension et la lumière. Cette fois l’ensemble ressemble à un mobile constitué de colonnes et de parebrises fissurés. La lumière est plus douce, faite de led qui varient en intensité et provient des colonnes, alternativement. Elle se reflète dans les parebrises et perturbe notre perception.



La troisième salle présente une toute autre ambiance, on pense à une cave. L’installation qu’elle présente semble moins travaillée, c’est un hommage à Félix Guattari. Elle est composée d’objets existants (comme des ready-mades) qui semblent être placés au hasard. L’assemblage de chaises, gong, couverture de survie, lampe torche, son…est une sorte de portrait abstrait.


Cerith Wyn Evans montre ici un art plus « farfelu », moins dans le détail, dans la précision de l’organisation mais pourtant en lien avec les deux grandes installations : la lumière les matériaux qui permettent des reflets, la transparence, la légèreté et la perception de légers mouvements, à peine perceptibles, la création d’une ambiance.


Avec les textes et les images d’Alexandra, Darina, Elsa, Emilie, Samy et Yoko.

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